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Moustique tigre. Vigilance renforcée en Occitanie

En raison de sa capacité à transmettre les virus de la dengue, du chikungunya et du Zika, le moustique tigre fait l’objet d’une surveillance renforcée par les autorités sanitaires du 1er mai au 30 novembre. Dans un contexte international favorable à l'importation de ces maladies tropicales l'ARS appelle les voyageurs à la vigilance en particulier lors de séjour dans les zones à risque.

La lutte contre le moustique tigre est une priorité de santé publique car il peut véhiculer des virus responsables de la dengue, du chikungunya, ou du Zika. En France métropolitaine, la majorité des cas est importée et concerne des personnes ayant voyagé dans des territoires où ces virus circulent, principalement en zone intertropicale. De retour en métropole, si une personne contaminée se fait piquer par un moustique tigre, l’insecte peut devenir porteur du virus et peut le transmettre à une personne saine à l’occasion d’une nouvelle piqure. On parle alors de cas autochtone, c’est-à-dire une personne ayant contracté la maladie sans avoir voyagé.

Au démarrage de la période de surveillance du moustique tigre, déjà plus de 200 cas importés de dengue ont été signalés à l'ARS soit quatre fois plus que sur la même période en 2023. Cette forte progression doit nous inciter à encore plus de vigilance, en particulier si nous voyageons dans des régions tropicales qui connaissent actuellement des épidémies de dengue sans précédent (Antilles, Brésil). La présence toujours plus importante du moustique tigre sur notre territoire peut conduire à une circulation pérenne de ces virus en métropole et être à l’origine d’épidémies. Ce risque progresse chaque année dans le contexte de changement climatique et de mondialisation des échanges.

Dispositif de surveillance du moustique tigre

En Occitanie comme en France métropolitaine, la majorité des cas signalés en 2023 sont des cas importés. En lien avec une circulation virale très active en Martinique et en Guadeloupe, ce nombre a quadruplé dans notre région : 211 cas de dengue importés ont été confirmés en 2023 contre 56 cas en 2022. Par ailleurs, 23 cas autochtones de dengue, ont été signalés (12 en 2022), dans 3 foyers différents (Pyrénées-Orientales, Hérault et Gard).

Consultez le bilan épidémiologique de Santé publique France

De nombreux pays et régions du monde (Antilles, Guyane, Brésil…) connaissent actuellement des épidémies de dengue sans précédent. A l’approche des vacances, période propice à de nombreux échanges entre ces territoires et la métropole, il existe un risque accru d’importation de ces virus et de la maladie. Ne sous-estimez pas les maladies potentiellement transmises par les moustiques si vous voyagez dans des régions tropicales. Cette situation doit nous inciter à la plus grande vigilance lors d’un séjour dans une zone à risque mais aussi au retour au domicile.

Le signalement à l’ARS des cas de dengue de chikungunya ou de Zika par les professionnels de santé et est crucial car il permet de limiter le risque de transmission autochtone grâce à l’identification précoce des cas.

La dengue, le zika et le chikungunya sont des maladies à déclaration obligatoire. En début de saison, les professionnels de santé, médecins et laboratoires de biologie médicale, sont sensibilisés au diagnostic des arboviroses (dengue, chikungunya et Zika) et au signalement immédiat de tous les cas confirmés auprès de l’ARS. Chaque signalement fait l’objet d’une enquête épidémiologique (entretien avec le patient) et entomologique (vérification de la présence de moustique tigre sur les lieux de circulation du malade. Le signalement permet la mise en œuvre rapide des mesures de prévention (en particulier les actions de démoustication) et les investigations nécessaires. L’objectif est d’éviter la mise en place d’une chaine de contamination locale.

Signaler un cas confirmé de dengue, chikungunya ou Zika à l'ARS (réservé aux professionnels de santé)

Circuit de signalement arboviroses

La sensibilisation de la population à la lutte contre sa prolifération est un des axes du dispositif de lutte contre le moustique tigre. Le moustique tigre se développe surtout dans les zones urbaines et périurbaines, près des habitations. La stratégie la plus efficace pour limiter son implantation du moustique tigre est la réduction maximale de ses gites de ponte qui consiste à éliminer l’eau stagnante.  

Ces actions reposent avant tout sur les particuliers dans leurs jardins et propriétés privés (récupérateurs d’eau, soucoupes des fleurs, gouttières, récipients extérieurs, vases dans les cimetières), et les collectivités sur le domaine public (fontaines publiques, avaloirs d’eau pluviale, flaques de bord de ruisseaux …)

Sans eau, pas d’éclosion des œufs, donc pas de nouvelle génération de moustiques !

Le moustique tigre n’évolue que dans un rayon de 150 mètres autour de lui. Si vous en avez chez vous, c’est qu’il est né à côté : sur un balcon de votre immeuble, dans votre jardin ou chez votre voisin. Il privilégie de petites quantités d’eau pour pondre ses œufs et se développer. Il se développe dans toutes sortes de récipients et réservoirs artificiels où l’eau peut stagner. Les gîtes de reproduction d’Aedes albopictus sont donc, en grande partie, fabriqués par l’Homme.